Jour 6 : Los Angeles/Williams
26-06-2015, par AC & Antoine
En ce 5ème jour de notre aventure, nous voilà partis pour les terres et les chaleurs encore plus torrides que celles de LA.
L’aventure c’est aussi finalement réussir à sortir de LA ; plus d’une heure de route, en plus sans réel trafic (au vu de ce que nous avons connu les autres jours bien sûr :-)) C’est interminable et on se rend bien compte de l’immensité de cette métropole… et de ses voies de communication : 2 x 6 voies, 3 à 4 ponts routiers les uns sur les autres, des tonnes de béton. On est dans la démesure !!
Au sortir de cette masse urbaine, en route vers l’Est pour des terres beaucoup plus sauvages et arides, c’est le moins qu’on puisse dire.
Après 2h30 de lignes droites infinies et de températures grimpantes, nous sortons de la highway pour emprunter une portion de la route 66 puis nous arrêter à l’endroit du célèbre Bagdad Café. On sort de la voiture climatisée et on prend un véritable choc thermique avec 117° Fahrenheit au compteur : on vous laisse faire la conversion avec les Celsius mais on aurait pu facilement cuire un œuf sur le capot de la voiture.
Après un verre rafraîchissant et un p’tit mot souvenir accroché au mur pour laisser trace de notre passage, nous continuons notre itinéraire à travers le désert qui se trouve habité de rares âmes et de rares animaux survivants que l’on devine. On ne croise pas grand monde sur la route et on est surpris de voir la seule station ouverte du coin, située sur la commune d’Amboy. Commune est un grand mot puisque c’est un des quelques villages-fantômes au bord de la route 66 ; auparavant avec une vie et des motels de renommée, aujourd’hui abandonné et désaffecté.
Nous voilà partis depuis 6 heures, les paysages sont toujours désertiques et les routes commencent à monter pour nous amener vers les montagnes au loin, la chaleur est brûlante et fait apparaître des formes et de l’eau qui n’existent pas. Pourtant, au fil de ces lignes droites soporifiques, on passe parfois un col et on découvre juste après une ville, telle une oasis. On a parfois ces contrastes où l’on passe du sec aride brûlé par le soleil à du (toujours) sec mais un poil plus verdoyant, grâce notamment à la River Colorado que l’on traverse maintenant, en passant des cactus et d’arbustes au ras du sol à des arbres un peu plus solides au fil de notre montée vers Williams et le Grand Canyon.
Voici enfin notre halte finale après plus de 7 heures de route, nichée à 2100 m d’altitude avec des montagnes couvertes d’épicéas, mais où il fait encore étonnamment très chaud. Un petit saut dans la piscine avec les enfants pour se relaxer, un bon repas… et une bonne bière bien méritée !! Avant de se lancer demain dans le Grand Canyon.